Atelier meire Isserpent -Livre -Regards sur le passeDeux ouvrages racontent avec beaucoup de détails l’histoire d’Isserpent. D’abord celui intitulé «  Notion historique  sur Isserpent   «   d’Auguste Bletterie publié en 1892, puis le document de Joseph Géreau intitulé «  Au Pays de la Terre Rouge  –  Isserpent   », publié en 1974.Le texte qui suit est tiré de ces ouvrages.

L’origine du nom actuel d’Isserpent proviendrait du nombre important de couleuvres qui pullulaient jadis. L’orthographe a varié au fil des ans  : Issarpans, Yssarpent, Isserpans, Desserpenz et enfin Isserpent.

On apprend dans ces ouvrages que la commune a une superficie de 2631 ha. Trois ruisseaux traversent le pays  : le Brenaset, le Mourgon le Mort et le Jolan. Autrefois le Bourg comptait 4 puits  : au milieu de la place, chez les Soeurs et à  l’Ecole communale.
Isserpent comptait 955 habitants en 1831, 1291 en 1892, puis 1317 en 1906  ! Au dernier recensement de 2013 elle n’en compte plus que 529.
Nicolas de Nicolaà¿ (1517-1583, soldat et géographe) indique dans son ouvrage «  Description générale du Bourbonnais en 1569   » qu’Isserpent est «  parmi les maisons les plus anciennes et les plus mémorables de la noblesse bourbonnaise   ».

Au bourg est située la motte féodale où les seigneurs d’Isserpent avaient leur château. Ce château des «  Serpens   » fut incendié et complétement détruit vers la fin du XVIéme siécle par les protestants sous les ordres du Baron des Adrets (1512-1587).

Vers 1708 on y reconstruisit une église, elle-même détruite pour vétusté puis reconstruite vers la fin du XIX ° siécle grâce à  l’opiniâtreté du Maire de l’époque, Monsieur d’Aurelle.
Il semble qu’une autre demeure seigneuriale   fut construite sur cette motte au début du XVIII ° siécle. Vers la fin du XVIII ° siécle cette demeure passa aux mains de la famille de Miramon, puis à  la famille Pouillen et enfin à  la famille de Froment.

Parmi les sites remarquables de la commune on peut citer  :

  • le château du Fretay qui se situait à  100 métres du domaine des Rocs, à  la limite de Saint-Christophe. Vers la fin du XVI ° siécle ce château fut incendié (cette fois-ci par les catholiques). Il n’en reste pratiquement rien.
  • ChaÌ‚teau Roux septembre 1892Château-Roux propriété de la famille de Mars jusqu’à  la fin du XVII ° siécle et dont il ne reste qu’une tour en mauvais état située au milieu d’une exploitation agricole. Château-Roux fut épargné par le Baron des Adrets, car la famille de Mars était protestante, mais probablement incendié par les catholiques.
  • Chandian  : le nom a une résonnance romaine  : Campi Dianae, Diane étant la divinité romaine de la chasse. Une demeure féodale existait dont on a retrouvé des traces de fossés et de débris de fondations. Le domaine a été longtemps la propriété de la famille d’Aurelle de Montmorin Saint-Hérem.
  • Le Souchet  : cet avant-poste du Bourg ne dépendait pas jadis d’Isserpent. Il était le siége d’une communauté particuliére  : au XVII ° siécle il s’appelait village des Dosches, du nom de la famille qui l’habitait. Aujourd’hui la demeure du XIX ° siécle, baptisée l’Echauguette, comprend des chambres d’hôtes.
  • Le site de Beauplan (Bost Plan) qui a certainement une histoire trés ancienne. Des fouilles menées au début du XIX ° siécle ont montré qu’il devait y avoir une tour d’observation annexée à  un poste militaire gaulois ou romain.
  • Le Rez de la Mine, chez Gadet  : à  5 km à  l’est d’Isserpent le terrain est riche en minerai de fer et a montré la présence d’un village de mineurs. En effet,   Gaulois et Romains avaient exploité cette zone. L’exploitation a été reprise en 1860 par les usines du Creusot et de Commentry, mais les coà»ts de transport élevés ont entraîné trés vite la cessation de l’extraction.
  • Toujours «  chez Gadet   », la «  Pierre qui danse   », qui en réalité ne bouge pas, est un énorme bloc de granit brut ou mégalithe, s’élevant à  3 métres au-dessus du sol et d’un poids de 17 tonnes environ. La pierre n’a rien d’un monument druidique, mais elle est tout simplement un témoin géologique dont la légende s’est emparée pour imaginer, en ce lieu, le rendez-vous des fées (les Fades).